Fermeture des théâtres, des cinémas, des musées… La crise sanitaire liée au Covid-19 a touché de plein fouet le secteur culturel. Cette collection s’intéresse à la manière dont il s’est adapté à ce contexte sans précédent. Elle se penche aussi sur ce que nous apportent les arts et comment ils se réinventent pour répondre aux enjeux sociétaux actuels.
Plusieurs articles de cette revue de presse explorent ainsi les réponses trouvées par les acteurs du milieu culturel afin de limiter l'impact de la crise sanitaire sur leur travail. Des artistes privés de scène investissent par exemple les établissements scolaires pour jouer devant enseignants et élèves. Quand d’autres, des circassiens, ont donné leur spectacle derrière les vitrines des bars et des restaurants fermés de Bruxelles confinée. La production de longs métrages n’a pas été épargnée non plus et a baissé drastiquement en 2020. Malgré la pandémie, une association est parvenue à développer la création en permettant à des jeunes cinéastes de tourner des scènes tests de leur scénario.
Outre travailler à leur survie en temps de crise sanitaire, des acteurs du secteur cherchent à réduire les inégalités et les injustices en lien avec la culture. Par exemple, en Autriche, depuis 1998, des chercheurs enquêtent pour retrouver les propriétaires d'œuvres d'art volées à des familles juives pendant la Seconde guerre mondiale. 62 000 objets ont déjà été rendus. D’autres se concentrent sur la lutte contre l’invisibilisation des femmes. Comme l'association Les sans pagEs qui écrit des biographies de femmes pour le Wikipédia francophone où seulement 18% des pages leur sont consacrées. Ou encore, Women in Games, une structure de promotion de la mixité dans l'industrie du jeu vidéo qui mène de multiples actions pour mettre les professionnelles françaises sur le devant de la scène.
Santé, écologie, éducation… Le dynamisme culturel sert aussi de levier à d’autres causes. A l’instar du petit village de Mellionnec, en Bretagne, qui continue de voir sa population augmenter et lutte contre la désertification grâce à un festival du film documentaire organisé sur place. De ces malades qui, en contact avec certains types de musique, ont moins besoin de consommer des sédatifs ou des psychotropes. Jouer adoucirait également les mœurs : au Kosovo, une école de rock apaise les conflits entre Serbe et Albanais en formant des groupes de musiciens mixtes. Autant d’exemples que vous trouverez également dans cette collection.
Cette collection a été réalisée par notre partenaire en France, le Collectif Antidotes.